Le seuil 1.5° est possible et significativement moins défavorable
Sans surprise, la publication du GIEC sur la faisabilité de l’objectif 1.5°<2°, demandée lors de l’adoption de l’accord de Paris sur le climat en 2015, attendue en cette année 2018, confirme la nécessité de revoir le mode de propulsion de nos activités et notre culture de vie pour conserver les conditions d’un monde vivable dans les prochaines décennies.
Cependant, une comparaison inédite est effectuée entre un monde à +1,5° et celui à +2°. Les enseignements sont sans équivoques, avec une impérieuse nécessité de progrès dans des délais très rapides dès cette décennie.
L’idée est de ramener en une dizaine d’années les émissions de gaz à effet de serre à un niveau compatible avec un « dépassement temporaire » de l’accumulation dans l’atmosphère de ces GES puis à stabiliser la société à un niveau de « neutralité carbone ».
Au-delà des évènements extrêmes qui gagneront en intensité, les différences si le réchauffement étaient limitées à 1,5 ºC sont par exemple :
– En 2100, le niveau de la mer à l’échelle de la planète augmenterait, mais avec un niveau de 10 cm inférieur ;
– 70 à 90 % des récifs coralliens disparaîtraient contre sa quasi-extinction ;
– les populations vulnérables et les écosystèmes pourraient s’adapter, avec moins de migrants climatiques, car les seuils de risque critique pour les eco-systèmes, l’eau et l’agriculture seraient moins dépassés.
Les échelles d’actions doivent être multiples avec l’aménagement du territoire, l’énergie, l’industrie, le bâtiment, le transport et l’urbanisme…